Les ravages de l'hiver

Bien que nos arbres soient bien adaptés à nos conditions nordiques, ils peuvent subir plusieurs types de dommages au cours de l’hiver. Voici donc un survol des ravages hivernaux possibles. Les causes possibles sont regroupées sous trois catégories, soit la dessiccation, le gel et les précipitations.

1) Dessiccation hivernale des résineux :

Les vents asséchants de mars et d’avril peuvent causer une évaporation importante de l’eau des tissus exposés. Les racines, fonctionnant au ralenti dans le sol gelé, ne fournissent pas à la demande en eau. S’ensuit une dessiccation (dessèchement) des aiguilles exposées qui meurent et deviennent rouges, tandis que les portions sous la neige demeurent protégées. Normalement, si les bourgeons ne sont pas affectés, de nouvelles aiguilles se formeront. 

1)    Gels :
Les gels hâtifs peuvent atteindre les bourgeons des jeunes pousses de l’année et provoquer des descentes de cimes (mort à l’extrémité). Les arbres dont l’aoûtement (durcissement de la pousse annuelle) est retardé, soit par une fertilisation tardive ou étant moins rustiques, etc., en seront victimes. Les gels tardifs du printemps peuvent affecter les jeunes feuilles ou pousses de résineux qui vont rougir. Les arbres poussant dans les zones basses appelées « cuvettes » seront plus vulnérables.

Les gels racinaires sont plus fréquents lorsqu’il y a gel en profondeur en absence de neige ou aux endroits où le déneigement est réalisé systématiquement tout l’hiver et que la couche isolante de neige est trop mince. Les racines transportent l’eau et les éléments essentiels à la survie de l’arbre. Si celles-ci sont fortement atteintes par le gel, il y a dépérissement de l’arbre dès le printemps.

Quant aux gélivures du tronc (fente), elles se produisent lorsqu’il y a une forte chute de température. Elles touchent davantage les feuillus que les résineux. Les points de faiblesses comme les anciennes blessures, les chicots de branches et les fourches en forme de « V » rendent les arbres plus vulnérables aux gélivures. Il existe également des gélivures internes, soit les roulures (décollement des cernes) et des fentes radiales internes pouvant être causées par le froid ou la surcharge de poids causé par les vents, les neiges lourdes ou le verglas.

Quant à l’insolation d’hiver qui génère également des fentes, elle se produit surtout pendant la période des sucres lorsqu’il y a des cycles de gel-dégel.  On peut l’observer sur les faces sud et sud-ouest, davantage sur des arbres isolés et principalement les jeunes feuillus à écorces minces.

1)    Précipitations:
Les fortes périodes de verglas, de neige lourde ou de grêle peuvent déformer les arbres ou provoquer des bris, des déchirures et des blessures importantes aux bourgeons, aux branches et au tronc. D’ailleurs, les plantations âgées n’ayant pas été suffisamment éclaircies et composées d’arbres trop effilés sont particulièrement vulnérables aux neiges lourdes; ces conditions risquent de provoquer des chablis (arbres renversés ou brisés) et causer de sérieux ravages. Les arbres ayant des embranchements à angle aigu sont également vulnérables aux déchirures causées par les neiges lourdes tandis que le verglas affecte davantage les arbres aux cimes étalées. 
Source: RFBiotiques

Bien qu’il s’agisse de cas particuliers, les arbres situés en zone inondable peuvent aussi subir de graves dommages par les glaces transportées par les crues printanières des rivières. 
Source: RFBiotiques
Ces informations et la majorité des images furent tirées du site web sur les « Maladies des arbres du Québec ».  Pour les gens soucieux de la santé de leurs arbres et désirant en savoir plus sur ce sujet, consultez-le : http://arbres.ccdmd.qc.ca/



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