Haies brise-vent : La solution à bien des maux!

Que ce soit pour un objectif social, environnemental, économique ou l’ensemble de ces raisons, l’implantation d’une haie brise-vent peut être multifonctionnelle et générer une multitude de bénéfices directs ou indirects autant pour les propriétaires que pour la collectivité québécoise.

Objectifs environnementaux :
Dans la pensée commune, la plantation d’arbres rime naturellement avec « services écologiques » et avec raison. En voici quelques-uns :
v Pour améliorer la biodiversité en milieu agricole, les haies brise-vent devront être composées d’une diversité de végétaux afin d’en assurer la résilience et la pérennité à long terme, mais également pour augmenter la diversité des habitats propices à la faune, insectes et autres organismes. Ces haies peuvent également servir de corridors fauniques reliant des massifs boisés, qui autrement seraient isolés au milieu des champs ou des développements urbains.
v En limitant la vitesse des grands vents d’été, les sols seront davantage préservés et maintenus en place et la sédimentation dans les différents cours d’eau s’en trouvera ainsi amoindrie. Les haies longeant les fossés agricoles peuvent également filtrer une partie des éléments nocifs contenus dans les pesticides, herbicides et fertilisants avant que ces derniers atteignent et contaminent les cours d’eau. 
v La preuve n’est plus à faire, la végétation purifie notre air en absorbant du gaz carbonique (séquestration de carbone) et en émettant de l’oxygène en plus d’intercepter des particules fines.
v En agriculture biologique, les haies brise-vent serviront à bloquer de manière importante la dérive des pesticides en provenance des champs avoisinants.
Objectifs sociaux:
L’implantation de haies brise-vent permet une meilleure acceptabilité sociale notamment pour les aspects suivants:
v Esthétisme des paysages ruraux et création d’écrans visuels.
v Limitation des poussières en été (qualité de l’air).
v Limitation des odeurs et du bruit en provenance des fermes d’élevage.
v Meilleure sécurité sur nos routes en limitant la quantité de neige et de poudrerie, améliorant ainsi la visibilité et la praticabilité en hiver.

https://www.mrclotbiniere.org/communique-de-presse-reduire-lerosion-au-champ-et-proteger-les-routes-en-hiver-faire-dune-pierre-deux-coups/ 

Objectifs économiques :
Sans l’apport financier et l’énergie des propriétaires pour implanter et entretenir les haies brise-vent, ce type d’implantation resterait bien marginal. Il y a bien sûr des avantages économiques pour convaincre ces derniers de leurs multiples bienfaits.
v Intégrer dans la haie des espèces pouvant procurer à court-moyen ou long terme d’autres produits tel que le bois, les petits fruits, la biomasse (saule), sirop d’érable, miel, noix, etc. Ces derniers peuvent créer un revenu d’appoint compensant en partie les dépenses d’entretien ou tout simplement pour pourvoir à une consommation personnelle.



v Il est possible de prévoir la composition de la haie afin de favoriser la présence des pollinisateurs favorisant un meilleur rendement de certaines cultures. 
                     

v Les haies brise-vent installées près des bâtiments de ferme diminuent de manière non négligeable les frais de chauffage et de climatisation ainsi que les frais de déneigement.
v La présence de haies procure davantage d’habitats pour les ennemis naturels des ravageurs des cultures. 


v L’assèchement et l’érosion des sols sont limités favorisant donc leur préservation pour la croissance des cultures.
v Les haies au pourtour des enclos diminuent le stress et créent de l’ombre aux animaux d’élevage exposés.
v En cultures annuelles, la diminution du refroidissement créée par le ralentissement du vent  augmentera le nombre de degrés-jour alors que dans les cultures vivaces, les haies peuvent augmenter la survie hivernale des végétaux en leur permettant d’être mieux isolés dans une épaisseur de neige plus importante. 
v Une augmentation de rendement pour les plantes fourragères et les cultures pérennes, nécessitant une couverture de neige, est généralement observée, tandis que les résultats sont plus mitigés pour les autres grandes cultures. En effet, les bénéfices sont plus notables dans les régions où les grands vents et les sécheresses sont très fréquents comme dans les prairies canadiennes. Au Québec, les effets positifs sur les rendements se font donc ressentir davantage les années sèches, car en  diminuant la vélocité des vents, l’assèchement des cultures diminue tout en préservant davantage l’humidité.
En moyenne, le retour sur l’investissement d’une haie brise-vent se situe entre 11 et 15 ans. Un simulateur économique fut conçu par Biopterre : http://www.wbvecan.ca/francais/coutspdf.html.
Bref, il existe autant de variantes de brise-vent qu’il y a d’objectifs et d’intérêts. Les critères à tenir en compte pour établir un brise-vent efficace sont bien évidemment la ou les fonctions visées, la composition en espèces adaptées au site, la hauteur, la longueur, le nombre de rangées, la porosité et l’orientation en fonction des vents dominants. À noter que les vents au Québec proviennent surtout du sud-ouest l’été, du nord-ouest l’hiver et du nord-est au printemps. 
Le programme Prime-Vert offre aux agriculteurs désireux d’implanter des haies brise-vent une aide financière couvrant 90% des frais admissibles en régie biologique et 70% en agriculture conventionnelle, sous certaines conditions. Plusieurs autres types de projets en agroenvironnement sont également admissibles dont le boisement de bandes riveraines et les coulées agricoles, notamment. Pour plus d’information vous pouvez communiquer avec votre conseiller forestier chez Ressources forestières biotiques. Nous pouvons vous offrir des services-conseils jusqu’à l’implantation clé en main de votre projet. 
Texte inspiré de :



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