Pour éviter de se faire passer un sapin!
Partie 1 : les
essences de bois
Le
bois des conifères ou « bois mous », lorsqu’il est fendu en éclisses, est
certes du bon bois d’allumage. Toutefois, ce bois est peu prisé pour chauffer
le foyer à cause de sa faible valeur calorifique. C’est lorsqu’on en retrouve
dissimulé dans une corde de bois franc destinée à chauffer la maisonnée qu’on
vient de se faire passer un sapin, selon l’expression populaire.
Toutes
les essences de bois n’ont pas le même pouvoir pour chauffer et les bûches de
celles qui ont de faibles rendements risquent de se consumer trop vite. De
plus, lors de leur consumation, les conifères dégagent des quantités
considérables de résines favorisant la formation de créosote dans la cheminée.
Le mieux est donc de brûler des bois francs et secs.
Parmi
toutes les essences de bois qu’on retrouve au Québec, nous les présentons ici
des meilleures aux moins efficaces en fonction de la valeur
calorifique dégagée (en milliers de BTU) par corde sèche (128 pi³ ou 4’X4’X8,) de
bois.
1.
Orme
liège 32 000
2.
Caryer
ovale 30 600
3.
Chêne
blanc 30 600
4.
Caryer
cordiforme 29 200
5.
Érable
à sucre 29 000
6.
Hêtre
à grande feuille 27 800
7.
Chêne
rouge 27 300
8.
Bouleau
jaune 26 200
9.
Orme
rouge 25 400
10. Frêne blanc 25 000
11. Orme d’Amérique 24 500
12. Mélèze laricin 24 100
13. Érable rouge 24 000
14. Cerisier tardif 23 500
15. Bouleau blanc 23 400
16. Bouleau gris 22 700
17. Frêne noir 22 600
18. Érable argenté 21 700
19. Épinette rouge 19 300
20. Pruche de l’Est 17 900
21. Peuplier-faux-tremble 17 700
22. Noyer cendré 17 400
23. Peuplier baumier 17 260
24. Pin blanc 17 100
25. Tilleul d’Amérique 17 000
26. Thuya occidental (cèdre) 16
300
27. Épinette blanche 16 200
28. Sapin baumier 15 500
Il
est intéressant de constater que, selon cette liste, le sapin est plus de 50%
moins efficace que la meilleure des espèces. Il faut comprendre qu’une corde «
100% érable » peut très bien contenir de l’érable rouge ou argenté (« plaine »)
dont la valeur calorifique est de 17% à 25% plus faible que l’érable à sucre.
Vaut donc mieux avoir l’œil aussi aiguisé que la scie pour reconnaître ces
essences de bois ! Voici quelques exemples classiques d’écorces qu’on ne
devrait pas retrouver dans notre corde de bois de chauffage.
Il
est également intéressant de constater que le bouleau blanc, souvent boudé par
les consommateurs, n’est pas tellement moins calorifique que l’érable rouge.
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