Après la
perte de leur feuillage à l’automne, les jeunes arbres subissent souvent des
dommages causés par une prédation par les rongeurs ou les cervidés qui s’en
nourrissent. En effet, pendant cette période et jusqu’à la fin de l’hiver, les
rongeurs et les cervidés ont très peu de ressources à leur disposition et leurs
déplacements deviennent plus limités. Certains rongeurs creusent des galeries
sous la neige pour se nourrir de l’écorce tendre des jeunes arbres. Les
dommages par annelage peuvent être importants à l’intérieur d’une plantation si
la population de rongeurs (ex. : mulot) est élevée. Lorsque l’écorce est
rongée sur toute la circonférence de l’arbre, le risque de mortalité est
considérable. Puisque la sève de l’arbre circule à l’intérieur d’une fine
couche située juste sous l’écorce (aubier), lorsque cette dernière est
sectionnée, l’arbre ne pourra survivre à la prochaine saison de croissance. Les
cervidés, quant à eux, se nourrissent des bourgeons terminaux et branches fines
ce qui cause des retards de croissance et des déformations morphologiques
désastreuses.
Pour
mieux protéger les plants contre les rongeurs, surtout en milieu herbacé,
l’idéal est de combiner deux méthodes soit de détruire leur habitat et
d’ajouter une protection autour de la tige. On doit donc désherber et/ou
débroussailler la plantation avant l’arrivée de l’hiver pour réduire les
« cachettes » potentielles. Il est aussi recommandé d’installer des
spirales de protection autour de la tige, celles-ci pourront s’étirer avec la
croissance de l’arbre.
La
protection contre les cervidés est généralement plus complexe et coûteuse. Bien
qu’efficace, clôturer une plantation demeure très onéreux. Il existe sur le
marché des protecteurs de type « FreeGrow » qui sont tout de même
dispendieux considérant l’achat de matériel et la pose. De plus, ces
dispositifs à usage unique impliquent une mise en place lorsque l’arbre mesure
plus de 1 mètre. Une alternative plus simple et beaucoup moins coûteuse est
utilisée en pépinière dans le sud du Québec (G.Neri Tech.F., Pépinière Cramer).
Le plant est fixé à quelques endroits autour d’une tige de métal ou de bambou
de sorte que l’axe
central
de l’arbre ne peut être atteint par le prédateur. En plus d’être rapide
d’installation, le matériel est réutilisable puisque le dispositif peut être
retiré lorsque le plant est suffisamment grand pour éviter d’être brouté.
Bien qu’il
existe des méthodes de protection telles que les répulsifs, nous préconisons
les méthodes mécaniques sans intrants chimiques ni impact physique pour la
faune. Pour toutes questions concernant la protection de vos plantations,
n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller forestier!
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