Le ginseng: La certification FSC exige sa protection
Le ginseng à cinq folioles (Panax quinquefolius) est une espèce au statut menacé au Québec et en voie de disparition au Canada. Depuis peu, la certification FSC (Forest Stewardship Council) a établi une nouvelle norme concernant la traçabilité des bois que les usines de transformation doivent respecter. Elles doivent démontrer que les pratiques de prélèvement du bois dont elles s’approvisionnent ne nuisent pas à la protection de certaines espèces menacées, dont le ginseng à cinq folioles, et ce même en forêt privée.
DESCRIPTION ET HABITAT
Afin de participer à sa protection, voici quelques éléments pour la reconnaître.
Le Ginseng à cinq folioles est une espèce à croissance et multiplication lente ayant une espérance de vie de 50 ans. Cette plante peut se reproduire à partir de l’âge de 7 à 10 ans. Sa feuillaison (fin mai) présente un verticille de feuilles palmées composées d’un maximum de 7 folioles et un rhizome mince et pivotant. La floraison (juin) prend naissance au centre des verticilles sous forme d’ombelle de fleurs blanches et la fructification (septembre) est d’un rouge vif.
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| Source: http://www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/especes/ginseng/index.htm |
Cette espèce est tolérante à l’ombre (10 à 30% de lumière) et se trouve davantage dans les forêts matures à sous-étage peu dense, étant peu perturbées et composées majoritairement de feuillus tolérants à l’ombre et parfois de thuyas et pruches. Elle est sensible aux effets de lisière en aménagement. Elle croît sur des sols bien drainés avec un pH neutre.
MENACES ET MÉTHODES DE PRÉSERVATION
Cette espèce fragile subie beaucoup de pression et est en déclin pour plusieurs raisons dont notamment la destruction de son habitat (développement industriel, agricole, urbain), la cueillette pour ses racines aux vertus médicinales, la prédation et maladies naturelles, les espèces exotiques envahissantes, l’aménagement forestier et les changements climatiques.
En ce qui concerne l’aménagement forestier, quelques atténuations sont possibles pour la préserver :
- Délimiter les populations de ginseng lorsque détectées et y intégrer une zone tampon. Être à l’affût de sa présence dans les zones d’habitat potentiel.
- Intervenir en période hivernale sur sol gelé, ce qui limitera l’orniérage et la compaction du sol et préservera le système racinaire des plantes.
- Pratiquer une coupe partielle de faible intensité afin de préserver des conditions d’ombrage nécessaires à son développement tout en limitant le retour abondant de la compétition en sous-étage.
- Limiter la quantité de sentiers forestiers afin d’amoindrir l’effet de lisière ayant un impact sur la luminosité et la température au sol.
- Éviter la circulation de la machinerie sur les populations. Une machinerie à câbles est plus appropriée.
Enfin, si vous repérez cette espèce, veuillez signaler vos observations au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) à l’adresse suivante : https://cdpnq.gouv.qc.ca/espece_flore.htm pour permettre le suivi de cette espèce.
Le gouvernement fédéral a aussi réalisé un plan de rétablissement de cette espèce en 2018 dont deux secteurs inclus dans Lanaudière et le gouvernement du Québec a mis en place un groupe de mise en œuvre de son rétablissement ainsi qu’un plan de conservation.
Le gouvernement fédéral a aussi réalisé un plan de rétablissement de cette espèce en 2018 dont deux secteurs inclus dans Lanaudière et le gouvernement du Québec a mis en place un groupe de mise en œuvre de son rétablissement ainsi qu’un plan de conservation.
Afin d’assurer sa protection à plus grande échelle, certains syndicats de producteurs de bois et acéricoles ont informé les aménagistes du territoire des emplacements connus de la plante. Étant donné qu’une importante menace pour cette espèce est la cueillette malgré l’interdiction, la localisation des occurrences connues ne peut être partagée. Soyez assurés que les travaux d’aménagement forestiers dirigés par Ressources forestières biotiques se réaliseront en respect de cette espèce menacée. De plus, si nous constatons sa présence sur le terrain nous aviserons évidemment les propriétaires concernés afin qu’ils puissent la reconnaître et contribuer à sa préservation.
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